LES NOUVELLES FRONTIÈRES DE L’INTÉGRITÉ ACADÉMIQUE
Cet ouvrage prolonge et complète la construction des sciences de l’intégrité entamée avec le livre L’urgence de l’intégrité académique paru chez le même éditeur en 2021. Le débat s’est poursuivi lors du 2e Colloque International de l’IRAFPA (Coimbra, Portugal, 16-18 juin 2022). Les onze contributions les plus abouties du congrès ont été retenues dans ce volume pour leur capacité à répondre à la question de savoir ce qu’étaient ces nouvelles frontières de l’intégrité dans un monde académique en mutation.
Si l’on devait définir une unité de ton entre ces onze chapitres, ce serait celle de la franchise ; une unité d’analyse, ce serait celle de la rigueur ; une unité de vision, ce serait celle de l’exigence académique ; et une unité de caractère, ce serait celle de l’optimisme lucide. C’est cet optimisme qui nous permet de penser que le mouvement des sciences de l’intégrité, apte à se saisir des niveaux personnel, relationnel et systémique, est bel et bien lancé et que rien ne saurait l’arrêter.
La multidisciplinarité est essentielle, car c’est grâce à elle que s’effectue la validation de propositions intellectuelles : grâce à la variation des perspectives disciplinaires et des niveaux d’analyse. Cette validation croisée garantit à chacun, auteur comme lecteur, de rester toujours dans sa zone d’inconfort. Ainsi les auteurs sont-ils philosophes, psychologues, géographes, économistes, linguistes, sociologues, ingénieurs, médecins ou encore issus des sciences de l’éducation, des sciences juridiques et du management.
Les oeuvres d’Henri Prade et de Vincent Gaillaud illustrent la couverture de cet ouvrage. Elles nous suggèrent la rencontre de la fraude académique (à gauche) et l’intégrité (à droite). Il serait illusoire de croire que nous pouvons atteindre l’intégrité dans notre travail de chercheurs sans nous pencher sur la fraude, tant elles sont les deux faces d’une même médaille : la connaissance.
Dirigé par Michelle Bergadaà, avec les contributions de Ghislaine Alberton, Michelle Bergadaà, Rubén Comas Forgas, Jacqueline Fagard, François Frédéric, Cinta Gallent Torres, Kalli Giannelos, Carole Glorieux, Ludovic Jeanne, Emmanuel Kamdem, Hervé Maisonneuve, Marie-Christine Pollet, Jacques Py, Bernard Reber, Agnès Roby-Brami, Arnaud Van Hecke, François Vatin et Alexandre Zollinger.
Fiche technique
Auteurs
MICHELLE BERGADAÀ
De nationalités suisse, canadienne et française, Professeure émérite de l’Université de Genève. Son Ph.D. obtenu à Montréal a été récipiendaire du AMA Doctoral Dissertation en 1988. En 2016, elle fonde et devient présidente de l’Institut International de Recherche et d’Action sur la Fraude et le Plagiat Académiques. Elle préside l’Association Observatoire des Valeurs de la Stratégie et du Management (OVSM).
Intriguée par le caractère exponentiel du plagiat universitaire, elle a créé, en 2004, le site collaboratif « Responsable » pour dynamiser la réflexion sur l’intégrité scientifique. Elle a publié le fruit de ces recherches dans Le plagiat académique. Comprendre pour agir (L’Harmattan, 2015). Outre son engagement axé sur la responsabilité, Michelle Bergadaà poursuit une carrière de chercheur. Elle a publié plus de cent cinquante articles dans des revues scientifiques et onze ouvrages académiques. Elle intervient comme experte auprès de grandes entreprises et de médias.